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Source : CNIL

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SUJET : Monarque impuissant

Monarque impuissant 15 Fév 2024 16:20 #2533

Mes récentes réflexions sur le monarque républicain qui préside notre pays ont suscité quelques réactions bienvenues, de celles qui vont me permettre de synthétiser ma vision des choses en étayant plus largement un propos quelque peu polémique.
Je suis d’une génération qui a grandi avant le grand virage néolibéral des années 70, avant que toutes les idéologies s’étant affrontées avec fracas depuis le début du XXème siècle ne soient remplacées par celle du grand marché libre et non faussé entre individus eux aussi libres. Ce truc absolument charmant dans son concept venant après des siècles de contraintes et d’interdits, a fait florès et a fini par être adopté par la plupart des pays du monde, même par les plus inattendus, comme la Chine. Ne parlons pas de kystes résiduels comme la Corée du Nord dont la survie tient à sa capacité de nuisance et à certaines amitiés opportunistes.
Mes enfants sont nés dans ce contexte, tout comme Emmanuel 1er, donc avec une vision du monde biaisée par la spectaculaire inflation du confort général de vie dans nos pays dits développés. Sauf que ce modèle est délétère et nous mène tout droit à un chaos du même tonneau que celui qui nous était promis durant la guerre froide si elle s’était soudain réveillée !
Ma position sur le sujet n’est pas bêtement anticapitaliste. Pour moi, le capitalisme est consubstantiel à la sédentarité qui a succédé au nomadisme des chasseurs-cueilleurs d’une humanité débutante. Il est né avec l’agriculture et la spécialisation des tâches, qui ont initié la possibilité d’accumuler des biens, il a évolué petit à petit vers un partage conflictuel du monde entre ceux qui possèdent les biens de production et ceux qui les actionnent. Je crois qu’on peut tourner cent ans autour du pot, au bout du bout, on en revient toujours à ça.
S’opposer au capitalisme est une perte de temps, il vaut bien mieux s’exciter sur son contrôle ! Ce truc est une caractéristique comportementale humaine fondée sur certains de nos « péchés capitaux », la cupidité, l’envie, la volonté de puissance, entre autres. Il a un mode d’emploi suivant le résultat qu’on recherche, il a un curseur entre 0 et 1, tout est donc possible.
On peut lire l’histoire de l’humanité comme un tiraillement perpétuel entre le bien collectif et les dérives individuelles. Au cours de l’histoire, nos sociétés ont sans cesse cherché à trouver un équilibre en fonction des aspirations des protagonistes.
Par ici, nous sommes marqués par l’esprit des Lumières et tout ce qui en a découlé en matière de principes, de droits et de devoirs. Sur ce corpus repose une très belle potentialité de contrôle du capitalisme dont la tendance naturelle est débridée et contraire à l’intérêt général.
La période que l’on nomme « les trente glorieuses » est un exemple du résultat d’un domptage du capitalisme par la politique. C’est aussi le moment où l’utopie communiste a fait faillite car trop jusqu’au-boutiste et ne laissant aucune place à l’individu, cette créature dotée d’intelligence et par conséquent d’un libre arbitre peu compatible à la longue avec le dogmatisme et la coercition.
Comment donc avons-nous pu en arriver à la situation actuelle ?
Par la conjonction de la chute de l’URSS et de la promotion opportuniste de l’idéologie néolibérale qui trouva son premier champ d’action dans les pays ruinés proches du challenger défaillant, qu’ils saccagèrent encore plus tout en laissant émerger une caste de salopards profiteurs sans limites qui firent rêver tous les miséreux du monde en générant une activité économique croissante vantée par une propagande effrénée, arbre cachant à tous l’accaparement croissant des dividendes. La boite de Pandore de la rapacité de de l’envie était ouverte promettant le meilleur pour certains et le pire pour tous les autres.
Ce mécanisme est dénoncé depuis des décennies et par bien meilleurs que moi. Pourtant, c’est lui qui sous-tend tous les accords économiques internationaux, soutenu par un lobbying si puissant que rien ne lui résiste plus nulle part.
Comment gouverner dans ce guêpier ? Comment amorcer un changement de cap alors qu’on vient d’être élu sur un programme ne mettant pas en cause la machine à broyer les sociétés humaines et suivi par des gens si bien formatés qu’ils sont convaincus qu’il n’existe pas d’autres systèmes qui permettent cette mondialisation réputée nous apporter paix, bonheur et abondance ? « There is no alternative », TINA, comme disait Margaret Thatcher, grande prophétesse du capitalisme sans limites.
Emmanuel 1er, pur produit de la chose, fait ce qu’elle attend de lui : gérer les mécontentements au jour le jour tout en jetant un voile pudique sur l’érosion constante des droits acquis de haute lutte au profit d’une approche contractuelle, donc commerciale, de tout ce qui fait notre vie quotidienne, avec l’argent au centre du monde.
Désolé, mais cette société-là ne me fait rêver.
Je comprends que notre président, pressé de toutes parts et surtout par les puissants du système économique, pas gâté par les circonstances – merci la Covid !- et peu soutenu par un semblant de parti majoritaire fragile comme la mosaïque qu’il est en réalité, en soit réduit aux expédients habituels aux situations compromises. Alors, enfermé dans un dogme jaloux, on 49-3 à tout va, on distribue aux uns ce qu’on prend aux autres, on promet de raser gratis demain et en fait, on ne gouverne pas.
L’idéologie dominante, fondée sur un capitalisme sans limites et le renoncement à nombre de pouvoirs régaliens sous-traités à l’Europe, ne laisse aucune place aux visées politiques de haute volée telles qu’ont pu en avoir certains, rares, de ses prédécesseurs. Il est ici question de passer d’une embuscade à l’autre, pas de monter une quelconque manœuvre d’envergure. En ce sens, je le plains amèrement.
Me méfiant comme de la peste des humains providentiels dont les nobles desseins varient toujours sous les coups de l’appétit de pouvoir, je préfère compter sur une prise de conscience populaire et des bulletins de vote massifs rejetant ce statut quo qui se maintient depuis des lustres sur la base de suffrages bien loin d’une quelconque majorité, faussés par la non prise en compte des bulletins blancs et par l’abstention systémique causée par les promesses non tenues.
Notre « classe » politique toujours en pleine commedia dell’arte, n’a toujours pas trouvé la sortie du cercle vicieux. Et ne la cherche même pas.
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