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Source : CNIL

Dans tous les pays du monde, quels que soient les résultats des élections, vous savez d’avance quelle politique sera conduite : une politique de droite. Le dernier exemple, spectaculaire, est celui de Syriza en Grèce. Chez nous, François Hollande proclamait que son ennemi, c’était la finance.

Comment expliquer cette fatalité ?

Pas par une raison morale facile, du genre “Tous pourris”, facile tant qu’on n’explique pas pourquoi, autrefois, tous n’étaient pas pourris, et ce qui a changé.

Je vais commencer par quelque chose qui semble loin de la politique, l’individualisme. L’individualiste accorde la prééminence à l’individu sur la société — la société, c’est la structure de base qui fonctionne de façon indépendante. Autrefois, c’était un groupe de cueilleurs-chasseurs d’environ cent cinquante individus ; aujourd’hui, c’est ce qu’on appelle un État ou une nation.

La structure humaine de base n’est pas la famille. La famille est trop petite pour être indépendante. Elle se compose des parents, grands-parents (éventuellement des arrière-grands-parents), des frères et sœurs, des enfants, petits-enfants (arrière-petits-enfants), neveux et nièces et des enfants de ces derniers. Ce sont des personnes qui ont des liens biologiques.

Ce qui importe n’est pas tant l’individu que ses gènes. L’individu cherche moins à se préserver qu’à assurer sa descendance. Chez les animaux comme chez les humains, se sacrifier pour ses petits n’a rien d’exceptionnel ; ce n’est pas une manifestation d’altruisme pour autant. Se dévouer pour sa famille n’est pas une preuve de vie sociale. Quand cet intérêt est exclusif, il est même une preuve d’individualisme exacerbé.

alliance

Si l’on veut étendre la famille biologique, il faut constituer une alliance.

Le taux actuel des divorces montre que ces alliances sont instables. Les familles ainsi élargies ne sont pas durables et n’ont pas cette caractéristique essentielle des sociétés, celle d’être pérennes.

L’individualiste n’est donc pas forcément une personne isolée. Il se manifeste en ce qu’il privilégie toujours son intérêt personnel et celui de ses descendants. Son intérêt pour la société est faible, voire nul.

Cette démarche entraine qu’il entre toujours en compétition avec les autres pour obtenir de meilleures places (encore une fois, pour ses enfants aussi bien que pour lui-même). Il est donc structurellement un partisan de l’inégalité.

Il n’y a pas d’individualisme de gauche.

L’idée que l’intérêt collectif primerait sur l’intérêt individuel a été balayée avec la chute du communisme. La croyance généralisée en l’économie de marché s’est imposée comme une évidence. Or, le capitalisme a pour principe l’individu libre sur le marché libre. Il n’a de cesse de détruire toute construction collective venant du passé, aussi bien les lois sociales que les États, qui entrave le marché libre et la libre disposition des individus.

Chez les individus, cela a entrainé la suprématie de l’individualisme. Les gens ne retrouvent le sens du collectif que quand il est trop tard, quand les usines, les exploitations agricoles ou les services publics ferment.

Bien qu’il soit généralisé, l’individualisme a conservé une mauvaise réputation. D’abord, parce qu’il est associé à juste titre à l’égoïsme. Ensuite, parce qu’il est contraire à la nature humaine. L’être humain étant un animal social, il est naturel qu’il ait de l’empathie pour ses semblables. L’individualisme va à l’encontre de la nature.

La solution, c’est que l’individualiste ne se pense pas comme individualiste. Pour lui, les individualistes, ce sont les autres. Et comme ils sont tous comme ça, il est bien obligé de se protéger, justifie-t-il.

Politiquement, les individualistes ont une attitude de consommateur — sur le marché libre, c’est bien normal. Ils surfent sur internet pour trouver des solutions politiques qui leur conviennent. Ils ne proposent rien, n’argumentent jamais. Produire des idées ne les intéresserait que si elles pouvaient se vendre sur le marché. Leur action politique, c’est d’envoyer des liens avec ce qu’ils ont trouvé.

Bien sûr, les solutions qu’ils trouvent sont celles qui les arrangent personnellement. Ils vont manger bio ou utiliser une monnaie locale.

Aucun n’accepte de s’investir dans une action politique qui ne soit immédiatement gratifiante.

Avec des conceptions individualistes aussi massivement répandues, aucune alternative de gauche n’est possible. La base d’une politique de gauche, c’était la solidarité. Il n’y a plus que des propositions de droite contre d’autres propositions de droite, fussent-elles camouflées sous les drapeaux rouges et le verbiage révolutionnaire. C’est pourquoi les élections ont si peu d’importance ; c’est toujours la droite qui gagne.

Cela a beau produire des catastrophes, l’individualisme n’est pas remis en cause pour autant. D’abord, parce que plus les conditions de vie empirent, plus la réaction instinctive est de se défendre dans l’urgence. Ensuite parce que l’individualisme permet d’échapper au regard social. Le marché n’a pas d’affect. Vous n’avez plus besoin de faire preuve de courage, de persévérance ou d’intelligence. « Je ne veux pas être jugé ! » s’exclame l’individualiste. Et il n’est pas jugé ; il est son seul juge. Privé du regard critique des autres, l’individualisme conduit à la médiocrité.

S’il échoue, L’individualiste ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Et la mondialisation tournant au désastre, beaucoup échouent et sont loin de mener la vie heureuse qu’ils espéraient. L’individualisme conduit à la dépression. Il est un malheur pour tous et pour chacun.

La condition indispensable pour qu’un espace politique s’ouvre à nouveau pour des propositions de gauche, ce serait qu’un nombre significatif de personnes renoncent à l’individualisme. Alors seulement il pourrait y avoir une lueur d’espoir.

Est-ce possible ?

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