Le conflit en Ukraine s’éternise de façon désespérante.
Ses conséquences apparaissent petit à petit, touchant de plus en plus de secteurs de la vie quotidienne ainsi que les relations et collaborations entre pays.
Beaucoup de petits égoïsmes et autres bassesses apparaissent au grand jour. Plus que jamais, l’écart entre pays riches et pays pauvres s’accentue, ces derniers, sans marges de manœuvres, étant bien plus vulnérables face aux pénuries organisées et aux coûts qui s’envolent. On peut craindre que les dégâts collatéraux des sanctions imposées à la Russie soient d’abord fatals à des pays qui n’ont rien à voir dans l’affaire en cours, ce qui ne va pas arranger les relations internationales.
Mais que se passe-t-il au-delà de cette triste actualité ?
D’abord une série de prises de conscience, de constats déchirants et inquiétants, voire catastrophiques dont la somme conduit à une mise en question formelle du monde que nous nous sommes imposé et qui montre enfin ses limites à tous ceux qui se voilaient la face par intérêt ou conformisme.
A notre vulnérabilité énergétique est venue s’ajouter le risque de pénurie alimentaire, aggravé encore par le retour de l’inflation et la peur d’un lendemain soumis aux quatre volontés d’une sorte de bandit de grand chemin à la voracité proportionnelle à la capacité de nuisance.
Je ne sais pas ce que sera demain, mais le seul fait de se poser de bonnes questions sur des sujets majeurs auparavant incontestables, est déjà une avancée significative vers un retour au bon sens.
Des critiques commencent à fuser de lieux d’où on ne les attendait pas, suivies d’amorces de solutions tout aussi renversantes.
De grands acteurs économiques sont en train de retourner leurs vestes à propos des bienfaits de la mondialisation ultralibérale que d’autres, bien moins puissants, dénonçaient déjà comme porteuse du pire depuis des lustres. Gageons que cet éclair de lucidité ne les empêchera pas de retomber sur leurs pattes alors que demain ils agiront au contraire de la veille, tant que les dividendes n’en souffrent pas !
Plus intéressant est une sorte de réveil collectif, comme après une fête trop belle pour être vraie, en trainant une gueule de bois éreintante sous forme de questions qu’on ne s’était jamais posées et aux réponses pourtant si simples qu’un enfant les trouverait !
Pourquoi acheter du blé au bout du monde alors qu’on le cultive très bien ici ?
Pourquoi faire faire des milliers de kilomètres à des choses simples à fabriquer ici et dont, pour la plupart, on n’a de toute façon pas besoin ?
Pourquoi dépenser toujours plus d’énergie alors que nous connaissons tous les recettes pour en limiter la consommation dans des proportions ahurissantes ?
Pourquoi élire des gens qui feront le contraire de ce qu’ils nous ont promis pour l’être ?
Et puis aussi, bien d’autres encore plus engageantes !
Si nous étions attaqués, à la mode ukrainienne, comment nous défendrions-nous ? Intéressant !
Si par notre faute, notre planète nous devient inhospitalière, comment ferons-nous ? Saisissant !
Bon, j’arrête avec les questions, les réponses sont bien plus importantes dans le contexte du moment.
Comme j’ai le sentiment que nous sommes sur la bonne voie, je me dis même que Vlad a été plus fort que la Covid pour nous inciter, à coups de pied au cul, à nous bouger enfin et à nous libérer du carcan d’idées reçues et autres dogmes qui nous paralysent.
Si cela marche et qu’enfin, on se réveille pour mettre fin au délire capitaliste débridé et au saccage de la planète qui en découle directement, alors, on pourra décerner à Vlad 1er le titre de « Bienfaiteur de l’Humanité ».