Si vous ne changez pas les paramètres de votre navigateur, vous êtes d'accord. En savoir plus
Un cookie est une information déposée sur votre disque dur par le serveur du site que vous visitez.
Il contient plusieurs données :
Ces informations sont parfois stockées sur votre ordinateur dans un simple fichier texte auquel un serveur accède pour lire et enregistrer des informations.
Les cookies ont différentes fonctions. Ils peuvent permettre à celui qui l'a déposé de reconnaître un internaute, d'une visite à une autre, grâce à un identifiant unique.
Certains cookies peuvent aussi être utilisés pour stocker le contenu d'un panier d'achat, d'autres pour enregistrer les paramètres de langue d'un site, d'autres encore pour faire de la publicité ciblée.
La réglementation prévoit que les sites internet doivent recueillir votre consentement avant le dépôt de ces cookies, vous indiquer à quoi ils servent et comment vous pouvez vous y opposer. En pratique, un message doit apparaître quand vous vous connectez au site pour la première fois pour vous indiquer comment accepter ou au contraire refuser les cookies.
Vous trouverez des conseils pour installer des outils vous permettant de bloquer certains cookies lors de votre navigation. Pour les professionnels, nous proposons des fiches pratiques pour qu'ils puissent respecter leurs obligations légales.
Les experts de la CNIL ont développé un outil que vous pouvez installer en quelques clics qui s'appelle CookieViz. Il vous permettra de visualiser en temps réel l'ampleur du phénomène des cookies ainsi que le nombre impressionnant d'acteurs qui interviennent pour analyser votre navigation.
Source : CNIL
Bienvenue,
Invité
|
Comme vous certainement, j’écoute la radio, notamment France Inter, dont les émissions font la part belle aux interventions d’auditeurs qui posent de bonnes questions aux intervenants du moment.
L’une d’elle revient assez souvent au fur et à mesure que la situation générale se complique et que les mauvaises nouvelles de la pandémie s’accumulent. Elle revient aussi souvent sur le net et dans les journaux : « mais quand est-ce qu’on fait donner l’armée, une bonne fois pour toute ! « On entend ce refrain lors de chaque crise d’importance. Rappelez-vous simplement les derniers attentats qui ont vu l’apparition dans nos rues des soldats de l’opération Sentinelle. Connaissant bien la chose militaire de l’intérieur, on me demande souvent mon avis sur la question et à mon grand désarroi, je constate la plupart du temps l’ignorance abyssale de mes contemporains à propos des questions de défense. Je crois que c’est la conséquence d’un rapport d’amour-haine vis-à-vis de l’Armée en France, nourri encore maintenant de propagandes contradictoires, de souvenirs contrastés, d’à priori tenaces, et aussi d’une histoire complexe qui ne peut pas s’approcher à la légère ! Je vais être plus précis : 1870, inadaptée, 1914-1918, option boucherie, 1939-1940, à côté de la plaque, 1944-1945, des Seigneurs, 1946-1954 Indochine, sale guerre lointaine, 1954-1962 Algérie, tortionnaires, putschistes, ensuite, service militaire, du temps perdu alors que les Soviétiques ne nous veulent que du bien, puis armée de métier disparue des radar à part dans les gares et les aérodromes ou très, très loin de chez nous ! Provocation ? Non, je caricature à peine. Pour en revenir à la question, ma première réponse est que l’armée telle qu’elle existe toujours dans la mémoire populaire n’existe plus et que ce qui en reste n’en est plus que l’ombre. Nous ne sommes plus au temps où d’un claquement de doigts on mettait des dizaines de milliers d’appelés dans les rues pour le maintien de l’ordre (pas du tout une bonne idée d’utiliser une pelle mécanique là ou une cuillère à café suffit !) ou pour ramasser les poubelles abandonnées sur les trottoirs par les grévistes auxquels on ne voulait pas répondre autrement que par le mépris. Nous, les français, avons applaudi à la décision de suspendre le service militaire comme dividende de la fin de la guerre froide. Il est vrai que c’était devenu un drôle de truc injuste auquel échappaient de plus en plus de jeunes dont la société ne comprenait plus qu’ils gâchent leurs talents à crapahuter dans la boue des camps alors qu’à contrario, cela faisait du bien à certains autres. Allez comprendre. Il en ressort qu’aujourd’hui l’Armée peine à mener en parallèle les missions intérieures (Sentinelle par exemple) et extérieures (pour tenir à bout de bras des pays à l’existence virtuelle) avec des effectifs rincés par un suremploi permanent et des matériels pour beaucoup tombant en ruine car trop anciens ou manquant des budgets de maintien en condition opérationnelle. Réveillons-nous, nous n’avons pas les moyens de faire plus, tout déploiement de l’armée dans les rues, et pour y faire quoi relève de la science-fiction. Comme tous les pays du monde, même ceux dont les budgets militaires explosent (55 Md$ pour nous, 728 Md$ pour les USA), nous avons opté pour une armée de métier dotée de technologies de pointe. Une armée qui possède des tas de machines superbes, mais plus de bras, une armée qui, si d’aventure survenait à nouveau un conflit de haute intensité, serait consommée en moins d’un mois (pour ne pas vous faire peur … en fait, moins). Et après ? Dans l’histoire des conflits, il est clair que cela se termine toujours au couteau dans un coin de tranchée et que les plus nombreux et les autochtones finissent toujours par l’emporter. Alors, quand le chef de guerre en sur-chaussures annonce l’intervention de l’armée, ne soyez pas dupes, il ne s’agit que de trente lits d’un hôpital de campagne dont on n’ose pas vous dire combien nous en avons, de quelques hélicoptères parmi ceux qui ne sont pas en panne faute de pièces détachées, de ravitailleurs en vol MRTT au cout horaire faramineux pour six malheureux malades… Pour en avoir plus, il faudra déshabiller Paul … Gesticulation et communication que tout cela. Nous vivons dans un monde de plus en plus dangereux depuis la fin de la guerre froide, où certains ont évolués vers des modes d’actions insaisissables par les armées conventionnelles et menant leurs combat jusqu’à nos portes. Va-nu-pieds à Kalachnikov contre chars et Rafale, cherchez l’erreur. Mais nos choix collectifs à 44 Md€ par an ne nous permettent plus que de mettre quelque dizaines de milliers de combattants sur le terrain, certes hyper efficaces, mais bien peu nombreux pour une nation de 66 millions d’habitants qui veut continuer à peser sur le monde. Je crains qu’il ne faille voir dans cette course effrénée aux armements sophistiqués hors de prix qui, une fois le premier choc passé devront laisser la place à un biffin plus rustique, qu’un prétexte à pomper des fonds publics qui iront gaver des actionnaires insatiables. Et il y a loin du français moyen de 2020 au biffin rustique … |
|
|
AlternativeS DémocratiqueS 2011-2024