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Source : CNIL
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Il y a quelques années, les amateurs de solutions locales s’extasiaient devant le microcrédit, censé éradiquer la misère.
« La thèse de Muhammad Yunus, fondateur de la Gramen Bank et prix Nobel de la Paix (2006), est que les microfinancements accordés aux femmes et aux hommes des régions déshéritées du globe, permettent de développer leurs compétences entrepreneuriales, et d’accroitre les activités locales génératrices de revenus. Selon lui, ces moyens donnés aux populations défavorisées leur permettraient de s’émanciper de la misère, et de développer l’accès à la santé et à l’éducation » résume Dominique Nora pour l’Obs. Deux chercheurs anglais et australien (et également libéraux, l’un d’entre eux étant même professeur à la Cass Business School de Londres) ont étudié les conséquences à terme du microcrédit. Leur rapport « souligne que la vaste majorité des populations défavorisées du tiers-monde ne dispose pas des compétences et de la créativité nécessaires pour réussir en tant qu’entrepreneurs. Et que, loin de les aider à sortir la tête de l’eau, “la microfinance génère des niveaux toujours plus élevés d’endettement parmi des communautés déjà appauvries, ce qui exacerbe leur vulnérabilités économique, sociale et environnementale.” » « En Inde, le phénomène consécutif de surendettement a été lié à des centaines de suicides, et au Bangladesh à des trafics d’organes. » Le rapport décrit les effets sur la vie quotidienne des gens les activités de quatre ONG : le Bangladesh Rural Advancement Committee, l’Association for Social Advancement, la Grameen Bank et la Krishi Bank. « Les tristes constats, étayés par force témoignages, sont : • Un niveau de dette croissant et un appauvrissement résultant de l’incapacité des emprunteurs à payer leurs dettes. Certains en viennent à devoir vendre leurs terres… • La vaste majorité des sommes empruntées n’est pas utilisée pour investir dans des activités génératrices de revenus… mais pour acheter de la nourriture et des médicaments, réparer le toit ou payer la dot de la fille à marier ! • Ceux qui ont consacré leur microcrédit à une activité agricole se sont souvent détournés des cultures traditionnelles pour aller vers le maïs, mais le résultat est décevant, faut de formation appropriée. • Pour arriver à rembourser, les plus pauvres se privent parfois de nourriture (vivant de feuilles et de sel !). Le plus souvent, ils contractent de nouveaux emprunts auprès d’un deuxième, voire d’un troisième organisme, pour rembourser le premier. • Les femmes sont officiellement les principales emprunteuses, alors qu’en fait, 95 % de l’argent est utilisé par les hommes de la famille. • Ces emprunts détricotent le tissu social et les solidarités familiales et communautaires, car les proches sont amenés à se cotiser pour venir au secours des surendettés. Ce qui provoque fréquemment conflit, discorde et honte… • Il arrive que les créanciers insultent les débiteurs, campent des jours durant devant leur maison, ou saisissent de force au foyer ce qui leur tombe sous la main : seau à eau, mortier et pilon pour la cuisine… Ou bien le surendetté fuit le village, abandonnant sa famille face à cette pression insupportable. » Le remède s’est avéré pire que le mal ? Qu’importe ! Oublions le microcrédit et trouvons d’autres solutions tout aussi magiques que locales. Jardinage urbain (et bio pour faire bonne mesure) ! Monnaie locale ! Bonheur National Brut ! Circuits courts ! Le prix Nobel de la Paix pour Pierre Rahbi ! Les vedettes du show business et les illusionnistes ne sont jamais à court de chimères, et ils ont toujours un public avide de solutions miracles qui ne demandent pas de trop réfléchir. (source : L’Obs, Suicides, surendettement : le microcrédit à l’épreuve des faits, 7 avril 2016) |
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Dernière édition: 10 Avr 2016 06:39 par Rémi Castérès.
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