Lorsqu’on cherche des ressemblances entre les diverses sociétés formant les nations du Monde, il est possible d’en distinguer un certain nombre, l’altérité n’étant pas aussi tranchée qu’on peut l’imaginer.
L’une d’entre elles demande un peu plus d’attention et mérite d’être un peu charcutée !
Il s’agit du bourrage de crâne. C’est presque une constante universelle, d’ailleurs, nul n’y échappe, il n’y a que sa nature qui change et qui en dit long sur les différentes sociétés humaines.
Si certains bourrages de crâne se cantonnent à un pays en particulier, d’autres peuvent en toucher plusieurs voire même tous ceux de la planète. Quelques exemples ?
Dans la famille nationale, la Corée du Nord me semble un exemple extraordinaire de construction mentale artificielle reposant sur le contrôle étroit des individus, l’endoctrinement permanent, des sanctions surréalistes à la moindre incartade, une falsification permanente de la réalité objective. Ce pays n’est pas le seul à subir une telle purge, n’oublions pas la maison mère russe qui retombe dans ce genre de travers par la grâce de son souverain Vlad 1^er qui rajoute une composante impérialiste à la limite de la mégalomanie, nourrie d’un colossal et étrange complexe d’infériorité/supériorité vis-à-vis de ses supposés agresseurs : mais qui, aujourd’hui, a envie d’envahir la Russie ? Elle devrait se méfier de la Chine dont, dans le même chapitre, les ambitions ne sont plus souterraines !
Dans la famille multinationale, les diverses religions, par construction productrices de vérités révélées servant surtout de puissants pouvoirs séculiers, se partagent de grandes zones dont les bordures sont le théâtre de querelles de frontière dégénérant toujours en massacres, mort et misère au point qu’on puisse nourrir quelque compassion à l’égard des divinités affligées, prétextes à de tels infamies. Ces grandes zones sont cycliquement agitées de soubresauts fonction de l’influence des courants les plus fanatiques sur la masse des croyants.
Quant à la planète, elle est pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, touchée par une idéologie transversale à tout, habile à cohabiter avec toutes les autres parce que construite sur un moteur universel et perpétuel animé par un mélange de volonté de puissance, d’envie et de cupidité. La mondialisation a complètement débridé le capitalisme en détruisant les derniers remparts qui nous en protégeaient.
Cependant, les modes d’action de ces différents niveaux de bourrage de crâne ne sont pas du tout les mêmes. Le dernier cité est global et tend à la décohésion des sociétés qui deviennent des agglomérats d’individus concurrents entre eux dont le seul langage commun est le fric.
La famille multinationale produit tout autre chose, un élan partagé vers un but commun au-delà des différences, des langues, avec la conviction que nul ne doit ne pas le partager, d’où usage de la force sur les mécréants et les libres penseurs.
Quand à la famille nationale, l’histoire de l’Humanité regorge d’exemples terribles de peuples abreuvés d’âneries depuis la petite enfance qui les rendent capables du pire, convaincus qu’ils sont d’avoir raison contre le monde entier parce que le chef l’a dit.
Ces trois paragraphes ne reflètent bien entendu que ma propre opinion, si vous parlez de bourrage de crâne à ceux qui évoluent dans les univers décrits plus hauts, attendez-vous à des réponses bien différentes ! Et surtout ne pas faire état des contradictions qui empoisonnent leur possible mélange…
Personnellement, ce sont les conséquences de ces bourrages de crânes qui m’inquiètent en ce qu’elles peuvent transformer n’importe qui en soudard irascible. Pire encore, je crois que la religion du fric crée des individus inaptes à toute résistance à la force brutale des idéologies religieuses ou nationalistes.
La raison en est qu’ils vivent dans le court-terme du profit immédiat, face à d’autres qui ont des buts de guerre, des intentions et des modes d’action inscrits dans la durée, insensibles aux modes et états d’âme, sûrs de leur bon droit à délivrer l’Humanité de ses pires travers, le goût de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, de la tolérance et du débat, au profit d’une confortable pensée aussi unique qu’incontestable.