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Source : CNIL
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La journée du 10 septembre présentée par avance comme apocalyptique s’est finalement déroulée sans trop de débordements.
Les uns diront que c’est grâce au dispositif de contrôle de zone mis en place par notre ministre de l’Intérieur, les autres parce que le mouvement était tellement morcelé que nul ne savait au fond ce qui allait en sortir. A part montrer l’exaspération des gens, mais aussi leur lassitude. Il est inutile de revenir encore sur le fossé creusé entre les citoyens et ceux censés les gouverner, qui n’est pas près de se combler tant ces derniers se foutent éperdument de toutes formes de revendications pouvant mener à menacer le système politico-économique qui favorise une minorité dont eux et harasse tout le reste. Exaspération lasse ou lassitude exaspérée ? Chaque bord oppose à l’autre, abus de pouvoir et autres volontés de puissance. Pour moi, ce sont les modes d’action qui sont en première ligne vu que les idées ont disparu corps et biens, ensevelies sous les magouilles ou les petites traditions que nul n’ose remettre en question. Ceux des élus sont bien connus, ils sont l’objet de toutes les critiques et irritations, ils sont difficilement opposables dans l’état actuel des choses. Nos institutions sont insuffisantes pour les contenir avec efficacité, à telle point qu’elles en sont même menacées. Ainsi, la démocratie apparait comme un système obsolète que certains verraient bien remplacé par une bonne dictature de derrière les fagots. Par contre, on ne parle que rarement de ceux des gens, individus isolés ou intégrés à des collectifs agissants. Une partie du blocage habituel provient peut-être de cet oubli fâcheux. Essayons de récapituler : comment agit-on quand on est un citoyen mécontent ? Le moyen principal dans la grande tradition française est de faire grève, d’aller défiler en hurlant des slogans et en brandissant des pancartes farcies de bons mots bien revendicatifs. Tout le monde connait, a vu ou participé à de tels moments de défoulement collectif. Et alors ? La réponse est assez mitigée. Dans le passé, on a vu des pouvoirs reculer face à la rue. On en rêve encore mais c’est faire abstraction de l’évolution de la société sous les coups du libéralisme sauvage et de l’individualisme qui la pulvérise petit à petit. Aujourd’hui, il est très difficile d’atteindre une masse critique à partir de laquelle le pouvoir en place doit tenir compte de l’opinion qui s’exprime ainsi. Les manifestations sont le prétexte d’un côté, à tout casser dans un but assurément peu politique et relevant plutôt du droit commun et de l’autre, à piétiner le droit légitime d’exprimer ses idées en assimilant tout manifestant à un insurgé en puissance. Les grèves sont le plus souvent peu suivies et leurs conséquences emmerdent plus les semblables des grévistes que les patrons ou le gouvernement, d’où leur impopularité. Pensez à ce que vous entendez, accoudé au comptoir, à propos de la grève des bus ou des profs, dont les conséquences sont plus qu’irritantes pour ceux qui en sont victimes et qui ainsi, reportent leur animosité sur la mauvaise cible. Ces deux modes d’action ne sont efficaces que s’ils mettent en jeu des millions de personnes, sinon rien. Leurs effets secondaires sont exploités sans vergogne par le pouvoir qui fait trainer ses réponses et ainsi monter les divisions entre les gens exaspérés dans leur vie quotidienne. Ces deux traditions très françaises, efficaces quand elles sont massivement employées, ne doivent pas cacher d’autres moyens d’agir, tels que le boycott, la grève du zèle, ou tout autre système à imaginer. La manière actuelle d’aller au charbon presque chacun pour soi avec ses petites revendications et sans vouloir en parler au voisin, est systématiquement vouée à l’échec. L’Humain est un être social et dans les grands enjeux, son efficacité réside dans le collectif, l’individu est insuffisant pour peser assez. Je suis certainement candide mais j’observe que plus grand-chose ne sort depuis longtemps de notre train-train manif/grève sauf tracas pour les gens et vandalisme/pillage organisé à grande échelle. Réfléchissons et ne nous épargnons pas des remises en question cosmiques pour retrouver une efficacité collective face aux pouvoirs qui organisent et profitent de l’atomisation de leurs opposants. |
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AlternativeS DémocratiqueS 2011-2025
