La dernière ligne droite de la campagne électorale américaine tient toutes ses promesses ! Ce qu’il s’y passe est aussi débile et démesuré que les péripéties d’un film de super-héros ! Sauf que le résultat ne sera pas une indigestion de pop-corn et une hernie du cervelet…
Au choix, la poursuite d’un jeu de dupes drapé dans la légende du rêve américain, au pire l’avènement du plus puissant fasciste de tous les temps sur fond de guerre de sécession 2.0…
Vivement le … novembre… les résultats, quels qu’ils soient, risquant de tarder à sortir des chapeaux, vu leurs conséquences plus que probables.
Y a-t-il encore des gens raisonnables aux États-Unis ? Lors de son premier mandat, l’ineffable Donald avait eu à faire avec un certain nombre de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée qui étaient parvenus à canaliser ses ardeurs en tous genres en le rappelant au bon sens ou en trainant suffisamment les pieds pour le décourager dans ses dérapages.
Mais l’énergumène, loin d’être stupide, a laissé derrière lui un champ de mines sous la forme de nominations de séides inamovibles dans les plus hautes instances, par exemple, la Cour Suprême qui est devenue depuis un tribunal partisan d’exception s’appliquant à saper tout ce qui s’éloigne du dogme religieux maladif sévissant dans la part la plus trumpiste et fanatique de la population.
S’il devait revenir au pouvoir, avec l’esprit de vengeance dont il ne se cache même pas en fidèle de la loi du plus fort, porté par la vague extrémiste de ses supporters, il s’attachera d’abord à éliminer tous ceux qui avaient eu le culot de s’opposer à sa volonté ou de s’en prendre à lui en appliquant la loi commune. Et alors, qui pourra le canaliser, sans même parler de le contrôler, au risque de sa carrière voire de sa peau ? Pas grand monde, j’en ai bien peur… Qui risquera d’être accusé de sédition ou de vouloir déclencher une guerre civile ?
Quadrature du cercle !
Autant, par simple observation des faits, on voit venir de loin des autocrates du genre Vlad 1er, autant on se perd en conjectures sur ce qu’il adviendra du monde après ces élections-là.
Pas la peine d’avoir fait l’ENA ou Saint-Cyr, je pense, ce sera la glissade vers une nouvelle guerre de sécession ou une adhésion à l’ONU des autocrates. Les signes sont là. Reste à se demander qui a le plus d’intérêt au grand foutoir en devenir.
Le courant anti-état fédéral n’a jamais été si puissant aux États-Unis, Washington n’a jamais été autant menacé par des forces centrifuges alimentées par le communautarisme et les gigantesques inégalités sociales produites par un système économico-idéologique au seul profit des plus nantis.
Les autocrates du monde ne s’y sont pas trompés, qui, en sous-main, magouillent tout ce qu’ils peuvent afin que leur champion l’emporte et les rejoignent dans leur combat rétrograde visant les progrès de la pensée et des sociétés qu’ils préfèreraient voir figées sous leurs férules.
Nous sommes en terrain connu, ce qui pourrait être rassurant – c’est une façon de parler, je ne suis pas rassuré du tout – puisque nous revivons une course au chaos que nos anciens ont connu dans les années trente, qu’ils avaient parfaitement perçue mais qu’ils ont été incapables d’interrompre à force de procrastination, de naïveté et faute de courage politique. Une fois de plus, il est démontré que les anciennes erreurs ne sont jamais des leçons pour l’avenir et que les carcans idéologiques l’emportent toujours sur le bon sens et l’intérêt général. Mais cette fois, c’est le monde entier qui risque de basculer dans le pire et, si tel est le cas, les forces contraires dans les pays les plus libres encore, seront galvanisées par l’exemple venu d’outre-Atlantique et ne tarderont pas à prendre le dessus.
Alors, cette débâcle de la démocratie ouvrira le temps de la pensée unique, non pas économique, mais idéologique et nationaliste, ce qui augure d’un avenir de combats de coq perpétuels sur le tas de fumier de la démission environnementale, le seul sujet qui devrait tous nous préoccuper.

A l'heure où je t'écris, les jeux semblent faits ! Certes, le personnage de Trump est à nos yeux insupportable. Mais à nos yeux seulement, conditionnés par les messages portés par la majorité de nos médias !
Les USA sont divisés. Quoi de commun entre les nantis des côtes Est ou Ouest et les oubliés de l'Amérique profonde ? Rien. Et ces élections sont le dernier moyen pour ces oubliés de se rappeler au bon souvenir des nantis. Peu de surprise donc si Trump est réélu.
Mais le pire n'est peut-être pas là. Trump Président, Elon Musk (non élu) va pouvoir imposer ses vues par le pouvoir de sa fortune et de son réseau social X. Le pire reste sans doute à venir...