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Source : CNIL
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Comme individu à priori responsable de moi-même, je m’alarme sévèrement lorsque mes dettes progressent plus vite que mes revenus. Pour me rassurer, je sais cependant que mon banquier et mon percepteur veillent afin que ce genre de scandale cesse aussi vite qu’il a commencé, au cas où il m’aurait échappé, on peut être distrait quelque fois…
La société étant la transcendance des individus qui la composent, il semble qu’en matière de dette, la perte en ligne entre elle et eux, soit colossale, au point que la dérive est permanente et hors de contrôle d’après ce que je vois et entends dans les médias. Aujourd’hui, nous devons à je ne sais qui, une somme dépassant 3000 milliards d’euros. Cosmique. Si encore nous étions les seuls, il y aurait de quoi se poser des questions mais tel n’est pas le cas. Il suffit de lancer un petit safari sur le net pour en revenir épouvanté. Du moins si on prend ce qu’on y a vu pour… argent comptant. Je ne sais pas si quelqu’un a pris le temps d’additionner à l’instant t, tout ce qui est dû, toujours à je ne sais qui, en matière de dette publique. J’imagine que l’énormité de la somme aurait bien du mal à être envisagée par nos esprits étroits de gagnes petits ! Un chiffre avec un gros tas de zéro derrière. Où je veux en venir ? Simplement là où le bon sens nous commande de poser la bonne question : on rembourse comment ? Puisque le destin d’un emprunt est d’être remboursé, cela est-il simplement possible dans ce cas extrême ? Eh bien non ! Il faudrait des siècles en pompant toute la valeur que nous produisons, en vivant de plus comme au néolithique. Qui peut imaginer une chose pareille ? Ce serait la fin du capitalisme qui ne vit que des échanges, du commerce, donc du fric qui circule ! Autre question : d’où sort tout l’argent qui a été prêté aux états, aux entreprises, aux particuliers ? La quantité est telle qu’instinctivement, on ne parvient plus à le relier à ce que nous pouvons créer de valeur par le travail, il faudrait plusieurs planètes de besogneux pour ça. Alors quoi ? Dans la longue histoire de la monnaie, qui remonte à nos débuts de marchands dès lors que nous avons commencé à échanger des artefacts sans nécessité d’usage immédiat, une étape me semble capitale, si j’ose dire : la renonciation à l’étalon-or qui reliait la quantité de monnaie émise au stock d’or planqué dans les sous-sols des banques centrales. Le coup le plus puissant fut porté par Nixon qui mit fin à la convertibilité du dollar en or début 1976. Tiens, voici la décennie 70’s qui vit la montée en puissance de l’économie ultralibérale, soit le capitalisme sans limites. A partir de là, open bar ! Le carcan de la convertibilité ayant disparu, tout devenait possible, même l’argent virtuel, celui qui passe tellement vite dans les tuyaux boursiers mondiaux qu’on ne sait jamais où il est ! La croissance de bulles financières fondées sur rien de concret rendit alors possible le crédit facile là où auparavant, le banquier examinait l’équilibre des comptes à la loupe, l’œil sur le stock d’or ! D’où une augmentation vertigineuse des dettes de toutes sortes, nourrissant une économie produisant des masses de liquidités aux créanciers ainsi d’autant plus enclins à prêter pour toucher des intérêts bien réels, eux ! La boucle est bouclée, le circuit infernal surchauffe jusqu’à ce constat : tant d’argent est dû partout, qu’il serait stupéfiant qu’il soit un jour remboursé. Le système ne sert qu’à percevoir des intérêts pour grossir encore les liquidités qui manquent dans le fonctionnement de l’économie réelle mais servent aux plus riches à construire toujours plus vite des empires grâce à une capacité d’investissement qui leur permet de faire des coups, de saisir toutes les opportunités de gagner encore plus d’argent. Il faut donc bien faire la part des choses dans les jérémiades cycliques de nos ministres des finances à propos du remboursement des emprunts publics : ils ne seront jamais remboursés, mieux vaut se concentrer sur les intérêts qui ne sont ni plus ni moins que des détournements de fonds publics dont les montants sont tels qu’on ne risque pas de toucher au capital dû ! On en vient même à emprunter pour payer les intérêts, comme les malheureuses victimes des crédits à la consommation. Comment sortir de ce guêpier ? Par une analyse de la valeur menée sous contrôle démocratique et visant les fontaines de richesses que sont gaspillage, corruption, mégalomanie, incompétence et bêtise crasse, où résident des réserves pérennes qui ne demandent qu’à être utilisées dans l’intérêt général. |
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Pour enrichir j'espère le débat:
1.Il n’est pas vrai que la dette publique soit un fardeau pour les générations futures. D’abord, parce que nous léguons à nos enfants un patrimoine public supérieur à la dette publique: 303 milliards d’euros en 2018, un Français naît donc avec un patrimoine net de 4 500 euros, et non pas avec une dette de 29 000 euros. Ensuite, parce que l’endettement finance des investissements de long terme (comme les infrastructures de réseaux, d’éducation et de santé). Le déficit public n’est pas dû à « un État trop dispendieux ». De plus, l’engagement de l’État contribue à une réduction des inégalités non négligeable. Il faut donc aller à l’encontre de la « dramaturgie » construite pour justifier les politiques d’austérité dans une France "vivant au-dessus de ses moyens". 2. La dette publique de 3000 milliards d'euros est souvent présentée en %, comme "Notre dette atteint 200% du PIB, c'est insupportable !". Le ratio dette publique/PIB est très utilisé mais il est trompeur, car il compare la totalité des sommes que l'état doit rembourser, au PIB, qui est la nouvelle richesse créée en une seule année. Il n'est pas anormal que le dette d'un acteur économique soit supérieure à ses revenus annuels: c'est par exemple le cas des ménages qui ont contracté un prêt immobilier, et dont la dette représente en général plusieurs années de revenus. Il n'est pas exact qu'une dette publique supérieure à 100% du PIB soit insoutenable. Cette idée reçue ne repose en réalité sur rien. Elle n'aurait de sens que si l'état devait soudainement rembourser toute sa dette en une seule fois, et pour cela prélever la totalité des richesses créées durant un an. Or l'état ne verse chaque année que les intérêts sue ses emprunts parvenu à échéance, ce qui ne représente qu'une petite partie de sa dette. 3.Un état ne rembourse jamais sa dette s’il peut la renouveler ("faire rouler la dette"), dès lors qu’il a la capacité de mobiliser l’appareil productif et ainsi susciter des recettes fiscales supplémentaires. |
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