Nous y voici, le piège est tendu.
Une fois outrepassées les jérémiades des uns et le triomphe des autres, une fois ce décorum politicien dépassé, le dessous des choses est bien sombre.
Les Français, par leurs votes, ont décidé de renverser les pronostics vendus par les instances politiques bien relayées par des médias et des sondeurs dont on peut se demander s’ils n’ont pas perdu leur boussole dans le coffre-fort de ceux qui les possèdent. Ou se cantonnent au premier degré pour une raison qui reste à éclaircir.
Qu’ont-ils dit, ces Français ?
Au premier abord, pas de Rassemblement National au pouvoir dans ce pays. Mauvaise langue, je nuancerai : pas de pouvoir pour le RN sans majorité parlementaire sinon rien ne changera.
Après réflexion, la France se gouvernant le plus souvent au centre, appel du pied pour constituer un groupe comprenant la droite de la gauche, la majorité présidentielle et la gauche de la droite. Ce qui augure des tractations byzantines entre la foultitude de partis représentés à l’assemblée, que ce soit pour eux-mêmes ou au sein d’une coalition nativement brinquebalante.
Il ne faut cependant désespérer de rien, le meilleur peut surgir de cette bouillabaisse improbable mais ô combien significative du désarroi politique général.
Je ne me hasarderai pas non plus à pronostiquer qui sera Premier ministre, je plains par avance l’élu vu le nombre de couleuvres qu’il lui faudrait avaler pour marier tout et son contraire au risque d’un court-circuit mental.
Mais au fond, éternel optimiste, je rêve de découvrir que les plus courageux ont enfin décidé de s’attaquer à la racine du mal qui a fini par tout polluer, tout brouiller au point qu’elle n’est jamais citée dans les projets politique à part peut-être, dans ceux de l’extrême-gauche cependant inaudible justement parce qu’extrême : je parle ici de l’inféodation du politique à l’économie dans sa version la plus sauvage, qui assèche les ressources publiques et imprègne tous les rapports humains d’une sauvagerie de rapace.
Quelqu’un va-t-il enfin proposer un agenda de retour au bon sens, soigneusement planifié pour ne surprendre personne, sans intention de renverser la table mais avec des intentions claires et la plus grande détermination ?
Notre économie est bien sûr imbriquée dans celles de nos voisins qui ont les mêmes problèmes que nous sans non plus oser le clamer sur les toits. Elle est aussi imbriquée dans celles de multinationales plus puissantes que les états, tentaculaires et sans visages, protégées par des armées de lobbyistes et d’avocats retors, disposant de moyens permettant de tout corrompre sans limites et d’une force de propagande capable de façonner nos inconscients de consommateurs à leur guise.
Agir en étant coincé dans un tel carcan relève de la gageure mais si on n’essaie pas, il est certain que nous serons éternellement et le plus souvent hélas, à notre insu, des mines de fric offertes à tous les pillages.
Toute initiative nationale dans ce sens devra trouver de puissants relais chez nos voisins et partenaires, faire nombre étant le seul moyen de peser sur nos destins liés. J’admets rêver un peu à une telle situation où un front plus uni que d’habitude viendrai secouer cette malédiction capitaliste que nous avons laissé proliférer le nez plongé dans ses catalogues de choses inutiles.
Nous sommes dans la dernière ligne droite pour réagir, le RN nous attend le couteau entre les dents en 2027, son peu de programme n’augure pas d’une sortie du marasme néolibéral, centré qu’il est sur vous savez bien quels bouc-émissaires en guise de diversion.
À nous d’éviter le piège tendu en forçant nos élus à faire de la politique au lieu de gérer les miettes laissées par le système. Cela vaut bien deux ans de pression dans la rue, dans les médias, partout !

La sociale démocratie , essaie de se reprendre pour accompagner ce système qui fabrique des milliardaires et donc beaucoup de pauvres .Elle a sombré dans cet accompagnement sordide et il faut tourner la page ave le NFP, et , la, les vieux démonts remontent à la surface et les masques tombent.Les médiats ont fait une mine funèbre en voyant les résultats, et en faisant tout pour la zizanie entre les groupes du NFP..C'est là ou on va voir la solidité des élus ???cette frange de gauches camembert mou .Tout est fait pour voller la victoire des insoumis le premier groupe de lAssemblée Nationale
et surtout la peur de sont programe de rupture . Le changement dans la continuité on en veux pas

Mon cher Daniel, je te trouve bien rêveur. Notre Président que, contrairement à ce qu'il imagine, personne ne nous envie, a tout fait pour arriver à cette situation pour garantir son élection, sa réélection et celle de ses affidés. Il a méthodiquement détruit la gauche, puis la droite dites de gouvernement, nous laissant le choix entre lui et les extrêmes. Il comptait (et compte encore) sur le bon sens des Français. Manque de chances, ces derniers en ont assez de ses promesses, de ses 49-3, des avantages donnés aux plus riches...Et ne croient plus en lui. Lui et ses brillants conseillers seraient bien inspirés d'aller "à la rencontre des Français". Pas la rencontre avec quelques patrons barricadés dans une préfecture, elle -méme fermée dans un périmètre de sécurité. Mais le vrai dialogue autour d'un petit café dans le dernier commerce du village ou au pied d'une tour dans un quartier difficile.
Mais monsieur Gros bras qui écrasait la main de Trump ou qui menace d'intervenir en Ukraine (on se demande bien avec quoi) n'a peut-être pas cette audace-là !
Tu le comprends, je suis pessimiste, notre Président n'étant pas prêt à installer un gouvernement qui ne serait pas à sa main : il doit encore œuvrer pour asseoir la position des plus riches, espérant peut-être un renvoi d'ascenseur en 2027...