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Source : CNIL
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Bien que rompu, pour y avoir sombré ou pour l’avoir subie, aux affres de la connerie humaine, j’ai un peu de mal à surmonter la sidération due aux derniers exploits de nos dirigeants. Et je ne suis pas le seul, semble-t-il. Je ne cesse pourtant de protester contre la perte du bon sens et l’indécence qui caractérise la non-pensée politique contemporaine, mais là, c’est le pompon !
Je parle ici en particulier de la polémique autour des jours de congés accordés à la suite de la perte d’un enfant, qui est déjà un épouvantable scandale en soi. On peut y voir la conséquence de décisions de gens sans cœur ni vision, froids comme des machines à calculer, mais pas seulement. C’est plus grave que ça, au-delà des problèmes de personnes, nous nous heurtons à un système inhumain qui remplace petit à petit la société telle que nous la connaissons en se faisant passer pour une panacée universelle à grands coups d’une propagande aussi éhontée qu’efficace au point de nous convaincre d’agir au contraire de nos intérêts ! J’ai l’impression que les robots mal finis crachés à gros bouillons par nos grandes écoles déboussolées et aux buts dévoyés de l’intérêt général à celui des carrières de leurs élèves, sont non seulement incapables de discerner l’humanité de l’indécence mais sont de plus inaptes à admettre leurs erreurs, ce qui nous vaut le triste spectacle d’acrobaties verbales en ricochets qui ne font que les embourber encore plus dans leurs contradictions. Assumer leurs âneries n’est pas un sujet, seul compte leur maintien dans les lieux de pouvoir, dans la lumière médiatique, à n’importe quel prix. Et c’est bien là le problème car cet isolement les détache tellement de la vraie vie qu’ils deviennent imperméables à ses attentes. Seul un immense courage politique pourrait s’opposer à ces dérives, mais qui osera prendre les décisions qui s’imposent pour remettre ces gens au service de tous alors que charité bien ordonnée commençant par soi-même, la plupart des élus qui pourraient faire le boulot sont incestueusement liés à cette caste impénétrable à qui n’a pas été coopté par ses anciens ? Nous continuerons donc à subir les excès de ces conseillers de l’ombre laissés la bride sur le cou par un pouvoir politique sciemment impuissant à les contrôler, à la fois par intérêt personnel et par loyauté de caste. Briser un tel cercle vicieux et mettre fin au triste spectacle des infortunes de la connerie demande non seulement une mobilisation de masse des citoyens mais aussi une transformation profonde de nos institutions qui ne pourront plus faire l’économie d’instance de contrôle du pouvoir et de l’emploi des moyens de l’état. Des instances ayant un vrai pouvoir sur les élus, pas des comités Théodule juste bons à animer le paysage. |
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