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Source : CNIL

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SUJET : Française des jeux

Française des jeux 12 Nov 2019 10:10 #1990

Les grandes manœuvres néolibérales se poursuivent librement dans notre bon pays.
Après avoir bradé des pans entiers de l’industrie nationale, les autoroutes, des aéroports, j’en passe et des meilleures, voici aujourd’hui la « Française des jeux »(FdJ) sur la sellette !
Passons sur le cynisme insondable permettant de faire du fric en tondant tous les malheureux soumis à l’empire du jeu : les bénéfices qui en étaient tirés par une FdJ nationale avaient au moins le mérite de retomber dans l’escarcelle commune. Tant pis pour la morale publique qui s’accommode de nos vices, jeux, alcool et tabac pour remplir les caisses de l’état !
Mais de là à vendre les organisations qui tournent autour à des opérateurs privés … Le précédent du tabac pouvait éventuellement se justifier par le succès de la lutte contre le tabagisme induisant une perte de rentabilité indéniable, mais les jeux ? On voyant les étals monstrueux des officines qui les commercialisent, je n’ai pas l’impression que quiconque s’y oppose. Alors pourquoi se débarrasser d’une telle vache à lait ?
Éliminons tout de suite un retour de flamme moral.
Alors quoi donc ?
Eh bien, rien de nouveau. Dans la droite ligne de l’idéologie néolibérale, l’état qui est l’ennemi du grand marché libre doit être dépouillé de tout ce qui peut produire du dividende et se contenter de ce qui coute. En ce sens, la FdJ est un scandale intolérable.
Et nos dirigeants, bien éduqués dans des écoles aux fins dévoyées, font l’impossible en nous gavant de salades insensées pour nous faire avaler la pilule !
Qui peut en effet croire qu’on va enrichir le pays en vendant ce qui rapporte le plus ? On nous a déjà fait le coup avec les autoroutes, on est en train avec les aéroports alors qu’on ne se souvient même plus de ce que nous avons perdu en laissant filer les industries lourdes, pharmaceutiques, chimiques entre autres, qui aujourd’hui nous rançonnent dans le seul but d’accaparer un maximum de richesses publiques au seul profit de leurs actionnaires.
Ils semblent cependant tellement convaincus d’avoir raison qu’il est presque impossible de contester leurs positions aussi inexpugnables que des dogmes religieux. L’argument massif est toujours le même : le privé est bien plus capable de gérer des entreprises dans l’intérêt général des consommateurs !
Ah bon !? Prétendre cela aujourd’hui alors de ceux qui dirigent les entreprises relevant de l’intérêt général sortant tous des mêmes écoles, avec une aptitude féline à passer du public au prive et ne seraient pas capables de faire aussi bien dans l’un que dans l’autre ? Les entreprises publiques fonctionnent bien si on cesse de leurs couper les moyens pour mieux les accuser de mal remplir leurs missions. Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage !
Ceux qui reprochent au public de ne pas être à la hauteur du privé sont dans un aveuglant conflit d’intérêt :si on sait que c’est le travail humain qui crée la valeur des marchandises, on ne devrait pas ignorer que c’est le travail des soi-disant élites passées au privé pour orchestrer l’économie, qui crée les dividendes insensés réclamés par le système dominant et poussent le plus grand nombre vers la misère et notre société vers l’éclatement.
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