Avis de tempête sur l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui regroupe pour des raisons de défense initialement contre l’URSS, un certain nombre de pays autour des USA, dont certains ne sont pas précisément voisins de l’Atlantique !
Le rôle de cette organisation est d’unifier le commandement des forces de toutes les nations la composant en vue d’opposer un front uni et cohérent à toute menace, sous-entendu venue de l’est.
Depuis des années, ces forces participent à de multiples exercices dans le carcan de procédures devenant de plus en plus des usines à gaz exigeantes menant à des dépenses dont on ferait bien de se demander à quel point elles sont pertinentes et à qui profitent-elles. Ce n’est jamais assez.
Et justement, le Président américain vient de taper du poing sur la table, râlant pour la nième fois contre les mauvais contributeurs à l’effort de défense commune. Il n’est pas le premier de son genre à le faire, mais cette fois, il semble prêt à tout remettre en question. Ça doit serrer les fesses dans certains pays de l’Est nouvellement admis mais qui vivent toujours la Russie en épouvantail et le parapluie américain en parangon de vertus !
Mais est-il prêt à livrer l’Europe à l’ours russe ? L’ours russe n’a-t-il jamais eu tant d’appétit ? N’a-t-il pas d’autres chats à fouetter alors qu’il vient d’annoncer une baisse de ses budgets militaires ? Alors ?
En fait, ce président suit son chemin : America first ! Il est en train de gesticuler pour amuser la galerie et détourner les regards d’une manœuvre stupéfiante, pile dans l’idée de l’hôpital qui se fout de la charité : le retour de son pays à un isolationnisme et à un protectionnisme dont la Seconde Guerre Mondiale et la guerre froide l’avaient un moment détourné.
Le pays de la liberté, du libre-échange, de l’économie libérale triomphante renverse la vapeur pour lui seul en pensant bien que les autres n’oseront pas vu les sanctions qu’il est capable d’imposer aux impudents qui seraient tentés de l’imiter.
En occupant le terrain tous azimuts, ce président sait qu’il parviendra à faire avaler au monde une grande partie de ses diktats en transigeant sur les moins couteux pour lui.
Nous l’avons tous pris pour un butor et un incapable et découvrons avec horreur qu’il se joue de nous avec délectation, comme le maitre du monde qu’il est en vérité.
Mais au moins, les masques sont tombés, qu’on ne nous parle plus du rêve américain, cet outil de propagande plus puissant que tout autre au point d’en être devenu une vérité révélée et affrontons la triste réalité d’une machine à cash devenue folle.