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Source : CNIL

Au pays de la Révolution, l’aveuglement est généralisé. Les électeurs français ont fait leur choix : d’un côté il y a la radicalisation du système ultra-libéral avec Macron, de l’autre l’aventure nationaliste, réactionnaire et violente avec Le Pen. Dans les deux cas, c’est une destruction de la société française qui nous attend. Qu’il y ait aggravation de la globalisation économique et disparition des derniers droits sociaux, ou délitement de la cohésion sociale et intensification des discrimination tous azimuts, le peuple français va devoir affronter des années bien sombres. Espérons que l’IVG ne soit pas supprimé pour garder le droit de ne pas infliger ceci à des êtres innocents. Abreuvés d’individualisme, nos compatriotes ont manifestement décidé de conserver leurs œillères. A nous la paupérisation, l’accroissement des inégalités et l’abrutissement à grands coups de propagande libérale ; le racisme, la misogynie et le néofascisme du Front national. Le scrutin d’hier a été motivé par l’immobilisme et la lâcheté de 38,34% de nos « cons citoyens », peu enclins à accepter la nouveauté lors même qu’ils désavouent en masse l’organisation du monde, mais terrorisés à l’idée de se défaire du culte de l’homme providentiel et du transfert de responsabilité permis par la représentativité. Attendons de voir si les élections législatives réussissent à contrebalancer les élans de notre futur.e monarque présidentiel.le ; le dégoût et la honte allant peut-être toutefois augmenter le taux d’abstention. Effectivement, la répartition des voix entre les différents candidats ne permet pas vraiment d’espérer une alternative à la peste ou au choléra. Et l’organisation du système électoral n’invite nullement à retourner sa veste quelques semaines après un premier vote. AlternativeS DémocratiqueS ne peut décemment pas se prononcer en faveur de l’un ou l’autre candidat pour le second tour. Il va donc nous falloir poursuivre inlassablement la lutte et la réflexion pour proposer un changement systémique digne de ce nom et pour inciter les citoyens français à reprendre leur destin en mains une bonne fois pour toutes. Allons-y, mais allons-y vraiment ! Il n’y a pas « pas d’alternatives »."

  AlternativeS DémocratiqueS déplore la disparition de son président et co-fondateur. Rémi Castérès s’est éteint subitement le Jeudi 1er Décembre à St Didier sous Riverie.

Nous garderons en mémoire son engagement sans limite, son parcours exceptionnel, ses connaissances encyclopédiques, son acuité intellectuelle et son esprit critique parfois incisif et intransigeant.

 

  Rémi a consacré sa vie à la création et à la mise en œuvre d’une société juste. Il a exploré de nombreuses voies (l’informatique, la pédagogie, l’Histoire …) pour parvenir à ce but, avant d’élire la politique au rang de priorité fondamentale. Il a su développer et partager des outils d'analyse performants ainsi que des idées profondes et cohérentes.

Nous partageons ses convictions au sein du parti. Une société ne connaît ni justesse ni justice sans la participation active de chacun et la cohésion durable entre tous. Si elle n’est plus capable de protéger, elle se condamne à disparaître.

 

  Dans ces temps troublés où nous devons faire face aux menaces de l’ultralibéralisme et des nationalismes, nous jugeons plus que jamais nécessaire de poursuivre notre combat tout en essayant de comprendre avec rigueur les crises auxquelles nous sommes confrontés.

L'individualisme pousse les hommes à rechercher des réponses toutes prêtes et à faire une confiance aveugle à des hommes providentiels. Pour AlternativeS DémocratiqueS, il est hors de question de se soumettre à cette dictature de l'individualisme. La disparition de Rémi, fût-il brillant, ne réduit pas le groupe à néant.

 

  Nous comptons aujourd'hui plus que jamais sur nos membres et sympathisants pour joindre nos efforts. Le monde reste à comprendre, à analyser et, surtout, à améliorer.

Après le Brexit, les libéraux subissent une deuxième surprise, très mauvaise pour eux. Les résultats électoraux sont sans appel. Force est de constater que les sondages, si “scientifiquement” élaborés, ne valent pas un clou. Les journalistes bienpensants, qui évoluent dans les sphères du pouvoir, n’ont rien vu venir non plus parce qu’ils ne comprennent rien à la souffrance et à la colère des populations.

Il est significatif que ce soient les peuples des deux pays qui ont été à l’initiative de la mondialisation, l’Angleterre de Thatcher et les États-Unis de Reagan, qui manifestent les premiers et avec le plus de vigueur la volonté d’en finir. Le libéralisme avait triomphé en promettant la prospérité et le bonheur. Il a apporté une richesse extravagante à quelques-uns, la pauvreté, la misère, le stress et l’anxiété pour le plus grand nombre.Le libéralisme a failli. Être compétitif sur le marché ne peut pas constituer le but d’une vie humaine.

Les intellectuels aussi ont failli. Quasiment tous ont défendu le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne ou se sont rangés derrière la candidature de Clinton aux États-Unis. Ils tiennent toujours les mêmes propos mièvres et sirupeux, et n’ont pas d’autres réponses que le “care”, les actions caritatives ou les dérisoires initiatives locales. Ils ont failli par leur myopie, leur hypocrisie et leur lâcheté.

Les intellectuels agitent le spectre de l’extrême-droite alors que ce sont eux qui laissent le champ libre à cette dernière. Ce sont les libéraux qui mettent en place les structures répressives de contrôle de la population comme le Patriot Act aux États-Unis, les procédures extrajudiciaires en France ou des interpellations pour soi-disant apologie du terrorisme, la surveillance de la correspondance privée, la censure d’internet, la répression violente des mouvements syndicaux.

L’heure est venue de tourner la page de la mondialisation. Cette fin se passera bien ou se passera mal selon l’implication des personnes les plus conscientes. Le temps de ne pas se mouiller est révolu. L’heure du  changement arrive, c’est maintenant.

Le patronat a demandé « une sécurisation pour un contrat de travail agile », le gouvernement écolo-socialiste s’est empressé de satisfaire ses vœux : « le code du travail est de moins en moins bien adapté pour protéger les salariés. Il est nécessaire de repenser la manière dont la société protège ses salariés ».

Dans l’univers libéral, les mots signifient le contraire de leur sens usuel. “Sécuriser”, cela veut dire rendre incertain. “Protéger”, cela veut dire soumettre.

Tout le discours pervers des conseillers en communication n’aura pas suffi. Depuis 2012, les Français ont expérimenté les mesures destinées à “mieux les protéger” ou à “réduire le chômage”. Travailler toujours plus pour gagner moins, être soumis à l’arbitraire et au stress, et toujours plus de chômeurs.

La menace d’une conjonction des salariés et de la jeunesse pour rejeter le projet patronal-socialistes a fait hésiter le gouvernement. Ce dernier a adouci certaines mesures, mais il n’a pas reculé sur l’essentiel, selon le principe “deux pas en avant, un seul pas en arrière”.

L’essentiel passe inaperçu : il s’agit des accords d’entreprise. Au moment où on ne jure que par le “local”, voilà qui parait sympathique. « Les règles seront définies au plus près du terrain, pour mieux s’adapter à la réalité économique et aux besoins des entreprises, dans un cadre qui garantit la protection des salariés » annonce le gouvernement.

Ce qui va se passer, c’est que, quand une entreprise connaitra de sérieuses difficultés, elle entamera une négociation avec les syndicats de l’entreprise ou directement avec les salariés. Le choix sera de fermer la boite ou d’augmenter le temps de travail, de baisser les salaires ou les tarifs des heures supplémentaires, de “flexibiliser” les horaires, etc. Il y a assez de trous dans le « cadre qui garantit la protection des salariés » pour être “créatif” — cela s’est d’ailleurs déjà fait ici ou là avec le code actuel, c’est dire si la protection des salariés laisse déjà à désirer. Éventuellement, les syndicats à la botte du patron pourront demander un référendum d’entreprise, et les salariés “choisiront” de travailler plus pour gagner moins.

Et, merveille, cette entreprise en difficulté redeviendra plus concurrentielle, et le spectre du chômage s’éloignera. Le malheur, c’est qu’elle sera plus concurrentielle au détriment des autres entreprises de même nature… qui connaitront des difficultés… et qui devront s’aligner sur les mêmes normes de travail que la première ! On s’engage dans une spirale infernale de moins-disant social.

D’autant que la paupérisation accrue que cela entrainera aura pour conséquence des débouchés encore moindres pour la production, d’où une aggravation de la Crise.

Il est un intérêt supérieur qui devrait primer sur l’intérêt des capitalistes et sur l’intérêt des individus : c’est l’intérêt de la société dans son ensemble. En détruisant les droits sociaux et en aggravant à l’extrême les inégalités sociales, le gouvernement écolo-socialiste sape les fondements même de la société et met tout le monde en danger (riches compris).

Notre première exigence, c’est le retrait pur et simple de ce projet de loi scélérat.

Notre deuxième exigence, c’est d’aller dans le bon sens et de réduire les inégalités sociales, de protéger les travailleurs — protéger reprenant le sens qu’on lui donne dans la langue française normale. Il n’y a que cela qui puisse permettre de résorber le chômage et d’assurer la sécurité de tous.

Islamistes ou pas, il est pratiquement impossible d’empêcher les massacres commis par des désespérés qui cherchent à se venger sur ceux qui les entourent. À Bruxelles, ce sont des dizaines de victimes nouvelles. Mais l’islamisme n’est qu’un prétexte. Aux États-Unis, des despérados massacrent dans la foule sans se réclamer d’aucune idéologie.

L’exécutif va tirer parti de ces nouveaux attentats pour essayer de regonfler un tant soi peu sa popularité au plus bas et pour promouvoir de nouvelles mesures liberticides, sans que cela arrête en rien la folie meurtrière.

Les victimes des attentats s’ajoutent aux dizaines de gendarmes et de policiers, aux centaines d’agriculteurs et aux milliers d’autres (pour ne parler que de la France) qui se suicident parce qu’ils ne supportent plus la misère, le stress et la dépression provoquées par le régime libéral et son idéologie individualiste. Regardez autour de vous : toujours plus de gens déprimés ou qui “pètent les plombs”.

Plus ce régime se décomposera, plus nombreuses seront les victimes. Nul ne sera épargné. Comme l’a dit récemment la fabuleusement riche Lynne Forester de Rothschild, « peu importe que vous fassiez partie des 1 % qui croient pouvoir s’en sortir ou des 0,001 % les plus privilégiés. Quand tout s’écroule autour de vous, il n’y a plus d’endroit sûr et personne ne sera épargné. »

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