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Qu’est-ce qui ne nous convient pas dans le système scolaire actuel ?

• Ses buts ne sont pas les bons.

Le document de référence date de 2006. C’est « Le socle commun des connaissances et des compétences ». Il détaille tout ce qu’il est indispensable de maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire.

Pourquoi posséder ces connaissances et ces compétences ? Afin « d’accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ».

Étudier pour accomplir avec succès sa scolarité, c’est étudier pour réussir ses études !

 

Étudier pour poursuivre sa formation, c’est étudier pour se préparer à l’école suivante. Mais pour nous, La finalité de l’éducation ne devrait plus être de poursuivre des études les plus longues possibles.

Étudier pour construire son avenir personnel et professionnel, c’est étudier dans l’espoir d’apprendre un métier pour avoir un travail. Actuellement, ce n’est pas crédible.

Enfin, la réussite scolaire est-elle vraiment la cause de la réussite de la vie en société ?

• Les élèves s’y ennuient.

Pourquoi ?

- La forme d’évaluation qui consiste à vérifier ce qu’ont retenu les élèves est omniprésente. Elle développe et entretient le manque de confiance en soi. Elle génère du stress : c’est un poison qui empêche d’apprendre.

- Notre enseignement est beaucoup trop abstrait. Par exemple, beaucoup trop de temps est consacré à apprendre l’orthographe et les règles de grammaire pour des résultats médiocres. Les activités pratiques et manuelles sont trop peu nombreuses.

- Les enfants ne sont pas assez actifs.

- Les méthodes d’apprentissage ne favorisent ni la compréhension ni la réflexion. Elles consistent à empiler des connaissances. Des activités essentielles, que nous détaillerons plus loin, ne sont pas suffisamment abordées. Elles permettraient aussi d’améliorer les relations entre enfants sans que le groupe fasse peur.

Cet ennui explique en partie l’agitation croissante des élèves.

• C’est un des systèmes les plus inégalitaires qui soient. Les résultats scolaires sont directement corrélés au niveau social des parents, en France plus que dans aucun autre pays.

« Plus qu'ailleurs et plus que par le passé, les origines sociales pèsent sur la réussite scolaire. C'est en France entre un cinquième et un quart des résultats des élèves en mathématiques (22,5 %) qui sont directement imputables aux origines socioéconomiques, contre 15 % en moyenne dans l'OCDE. Il n'y a en réalité que sept pays sur les 65 du classement où l'origine socioéconomique conditionne autant les destins scolaires (plus de 20 %). Un chiffre qui vaut à la France la triste réputation de pays le plus inégalitaire de l'OCDE. » Le Monde de l’Éducation, 3 décembre 2013

En éliminant de la compétition tous les enfants des couches populaires, il permet aux classes « supérieures » de rester entre elles.

L’école est le premier lieu de la compétition sociale. Elle sert d’alibi aux injustices sociales. Si votre vie devient si difficile, c’est parce que vous auriez mal travaillé à l’école !

• C’est un système mensonger. L’école laisse croire que le diplôme protège du chômage. Il n’en est rien. En janvier 2014, 49 % des jeunes ayant terminé leurs études depuis moins de trois ans avec un diplôme compris entre Bac et Bac+5, étaient chômeurs !

Malgré tout, beaucoup de familles s’obstinent et croient que leurs enfants s’en sortiront mieux que les autres. Elles consentent en vain beaucoup de sacrifices, non seulement financiers (école privée, cours particuliers) mais aussi humains quand l’injonction de réussite des parents pourrit les relations et que l’angoisse gagne toute la famille.

• C’est un système inefficace. Non seulement il n’atteint pas les objectifs qu’il s’assigne, mais il échoue totalement pour une part importante des élèves. Le quart des garçons ne savent pas assez lire à seize ans pour que ça leur soit utile dans leur vie personnelle ou dans leur vie professionnelle ; cela relève de l’échec massif et cela suffit à condamner ce système. De plus, la situation, loin de s’améliorer au fil des enquêtes PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), s’est détériorée. Cet état de fait est camouflé derrière des statistiques triomphantes de réussite au baccalauréat.

Le nombre important d’organismes de soutien scolaire attestent de cette inefficacité. Organismes qui, comme principale publicité, avancent le sérieux de leurs cours dispensés par des professeurs expérimentés !

• C’est un système inhumain. À cause de l’évaluation omniprésente, les élèves qui, pour diverses raisons, n’arrivent pas à acquérir dans le temps imparti les compétences définies par les programmes sont constamment sur la sellette.

Ils sont considérés comme des pièces défectueuses sujettes à réparation. Ils sont soit confiés à des spécialistes, soit redressés grâce à une remédiation moins couteuse pour le budget de l’État mais tout aussi inefficace : soutien, stages pendant les vacances.

• C’est un système paranoïaque. Cette paranoïa est alimentée par la peur et s’exprime par le désir de tout contrôler : peur d’avoir à assumer la responsabilité d’un accident, peur de l’intrus qui s’introduirait dans l’école, peur des plaintes des parents, peur d’être accusé par un enfant, peur de l’inspection, peur de l’utilisation des images qui seraient sur le site internet de l’école…

• C’est un système désorienté. Les réformes se succèdent sans cohérence. La semaine de quatre jours, imposée sans concertation en 2008, est modifiée, toujours sans concertation, cinq ans plus tard.

Les programmes évoluent au gré des nominations des différents ministres.

Comme ce qui est essentiel dans l’éducation, ses buts et la façon de transmettre les savoirs, ne sont jamais interrogés, tout le monde semble se résigner à cette dégradation.

• C’est un système bureaucratique.

Combien de personnes sont-elles payées à rédiger textes et circulaires qui ne seront jamais lus ?

Combien de temps perdu à remplir des grilles, des autorisations conçues par des personnes qui n’ont vraisemblablement jamais enseigné ?

• C’est un système replié sur lui-même.

Beaucoup de parents ne savent pas ce que leurs enfants font à l’école et ce qu’ils y apprennent. Le jargon des professionnels leur est incompréhensible.

Les enseignants, incapables d’améliorer les choses par eux-mêmes, ont tendance à rendre responsable les familles de leurs piètres résultats.

Ils n’osent plus chercher de l’aide auprès de leur hiérarchie dont l’objectif principal est « de ne pas faire de vagues ». Les difficultés et les problèmes sont minimisés, voire ignorés.

Figée, notre éducation nationale a perdu toute capacité à évoluer.

Quels seraient les nouveaux buts de la scolarité obligatoire ?

Empiler des connaissances et des compétences, afin de savoir qui est le plus haut perché, c’est réduire l’éducation à son propre but et en faire le premier lieu de la compétition sociale.

C’est oublier le pourquoi de tous ces efforts.

C’est une évidence mainte fois répétée de dire que les enfants d’aujourd’hui seront la société de demain.

Mais la feront-ils ?

Ils en seront capables si chaque enfant peut développer également toutes ses capacités afin d’avoir un maximum de choix dans sa vie : choix politiques, choix économiques, choix professionnels et choix privés (loisirs, religion).

Il agira ainsi librement sur le monde, sur les autres et sur lui-même.

À l’école obligatoire, les activités proposées doivent permettre aux enfants :

- de développer également toutes leurs capacités : intellectuelles, manuelles, sociales ou artistiques.

- de s’interroger, de réfléchir, de communiquer, d’interagir.

- d’être actifs dans leurs apprentissages.

- d’acquérir des connaissances et les compétences, non pas en fonction de l’âge, mais quand ils sont prêts.

À la fin de la scolarité les enfants devraient être capables :

- de comprendre les idées des autres, exprimées oralement ou par écrit.

- de s’exprimer à l’oral ainsi qu’à l’écrit.

- de prendre des notes.

- de mobiliser et d’appliquer leurs connaissances dans des situations diverses, concrètes ou abstraites, seul ou en groupe.

- d’essayer de comprendre le monde en interrogeant sa culture.

- de comprendre et de s’exprimer en anglais international.

- de prendre en charge ce qui est utile dans la vie quotidienne (cuisine, couture, bricolage) en sachant utiliser les machines adéquates.

- d’utiliser avec lucidité les outils multimédias et les nouvelles technologies pour apprendre.

Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces buts ?

Privilégier d’autres façons d’apprendre

• Des élèves qui ont le temps d’apprendre :

Dans des documents appelés « Progressions pour l’école élémentaire », le ministère de l’éducation nationale détaille la liste des connaissances et des compétences à acquérir pour chaque niveau : Cours préparatoire, Cours élémentaire première année…

Imaginer que tous les élèves peuvent apprendre les mêmes choses au même moment est une erreur lourde de conséquences. Cette façon de procéder met beaucoup d’élèves et d’enseignants en échec. Elle génère du stress pour les élèves, les parents et les enseignants qui ne savent plus comment faire pour atteindre les objectifs fixés dans le temps imparti.

C’est une approche technocratique. Elle conduit naturellement beaucoup d’élèves à l’imitation plutôt qu’à une véritable réflexion.

Une des tâches essentielles des enseignants est de s’adapter au développement des élèves et de répondre à leurs demandes.

• Des élèves actifs :

Un élève qui ne fait rien en classe est un élève qui s’ennuie, puis qui, souvent, pour s’occuper, ennuie les autres.

Les enseignants doivent être capables d’imaginer et de mettre en place les situations les plus attrayantes possibles dans le but de permettre aux élèves d’essayer, d’expérimenter.

Plus un élève est curieux de comprendre, plus l’enseignant saura le guider dans ses recherches et lui donnera la possibilité d’expliquer sa pensée, plus il construira des compétences.

• Des élèves producteurs et créateurs :

Les élèves ne peuvent se contenter du seul travail abstrait sur des fiches.

Les tâches manuelles doivent être enseignées de manière systématique : couture, cuisine, jardinage, électricité, plomberie, travail du bois, travail du métal… avec l’apprentissage de l’utilisation des machines existant dans le monde réel (machines à coudre, perceuses, tours…).

Les élèves ont besoin d’observer le résultat concret de leur travail et celui de leurs camarades.

À trop privilégier le travail sur des fiches, beaucoup de jeunes enfants n’osent plus dessiner, chanter, danser. Pourquoi ? Parce que beaucoup croient qu’il y a aussi une bonne réponse à donner dans ces activités et sont désemparés de ne pas la connaître, parce qu’ils ont peur d’être jugés et parce qu’ils ne s’imaginent pas capables d’imaginer.

• Des élèves qui bougent :

Un enfant en bonne santé et capable d’apprendre est un enfant qui bouge. Même un adulte souffre quand il doit rester assis plusieurs heures à écouter quelqu’un.

Il est souvent possible de faire fonctionner corps et esprit. Par exemple, pendant l’apprentissage de la lecture, la prononciation des sons peut s’accompagner de gestes. Dans la mesure du possible, les activités intellectuelles doivent être supportées par des activités manuelles. Les enseignants doivent veiller à l’équilibre des deux.

À de nombreux moments, et d’autant plus qu’ils sont plus jeunes, les élèves doivent avoir des occasions d’être physiquement actifs.

• Des élèves qui coopèrent :

On apprend mieux à plusieurs. Relever des défis ensemble par la coopération ou la confrontation des idées permet non seulement à l’élève d’atténuer sa peur de mal faire, mais aussi favorise ses relations.

• Des élèves compétiteurs :

Comme la coopération, la compétition fait partie de la nature humaine. Plutôt que de le nier, aux enseignants de penser des moments de compétition pendant lesquels les élèves prendraient du plaisir à penser et à travailler.

La compétition oblige à se plier aux règles, entraîne le respect, suscite l’envie de mieux faire, permet la distance et l’humilité, renforce l’estime de soi. Elle consolide la coopération.

Bien loin du système actuel qui attribue une valeur fictive aux élèves qui réussissent bien à l’école, la compétition permet de classer objectivement les réalisations et les performances.

• Des élèves capables de comprendre le monde :

La culture est ce qui permet de comprendre le monde, les autres et soi-même, donc d’agir en conscience.

Aucune notion ne doit être présentée comme tombant du ciel et gravée dans le marbre. Pourquoi les humains se sont intéressés à cette question, quelles ont été les principales hypothèses, quels sont les débats en cours, sont les questions présentées systématiquement d’une façon adaptée à l’âge des élèves. Le savoir, ce n’est pas ce qui est figé dans les livres ; c’est une production humaine permanente, dynamique et sujette à discussion.

L’accueil de tous les enfants qui peuvent apprendre :

Nous préférons cette formulation à celle d’enseignement spécialisé.

Actuellement, les enfants sont regroupés suivant leur handicap (cognitif ou mental, auditif, visuel, moteur), dans des classes pour l’inclusion scolaire, qui ont « pour mission d'accueillir de façon différenciée […], des élèves en situation de handicap afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire ». Quel paradoxe de créer des classes spéciales pour que les élèves suivent un cursus ordinaire !

Certains enfants, en nombre croissant, ont de très grosses difficultés mais n’entrent pas dans les catégories définies. D’autres sont en attente de places disponibles. Ils sont épaulés, dans leur classe, quelques heures par semaine, par des Auxiliaires de Vie Scolaire, personnel sans qualification particulière, mal payé, aux conditions de travail précaires.

Les enfants en situation de handicap et capables d’apprendre cumulent donc une double marginalité : une, inévitable, d’être différents, et l’autre, évitable, de ne pas pouvoir étudier comme tous leurs camarades.

Plutôt que de caractériser un enfant par sa déficience ou par sa précocité intellectuelle, il nous paraît plus judicieux de nous intéresser à ce que l’école devrait apporter à tous ceux qui la fréquentent : la possibilité d’apprendre.

Quelques très rares enfants présentant des pathologies trop lourdes, en trop grande souffrance, dangereux pour eux ou pour leurs camarades ne sont pas capables d’apprendre ou de côtoyer d’autres enfants. Ils seraient accueillis dans des établissements spécialisés, qui, leur étant exclusivement réservés seraient mieux utilisés.

Nous pensons qu’il est souhaitable et possible d’accueillir tous les autres enfants dans la même école.

Tous les enfants étant spéciaux, notre défi est d’arriver à développer des enfants pas pareils au départ, qui ne seront pas nécessairement pareils ou égaux en fin de parcours, mais à qui auront été données des chances pareilles pour le développement de leurs compétences.

Pourquoi est-ce souhaitable ?

• L’expérience montre que l’accueil d’un élève handicapé renforce la cohésion du groupe. Chaque enfant éprouve spontanément le désir commun d’aider celui qui n’y arrive pas seul à l’imiter.

Cette connaissance mutuelle précoce serait un atout important quand ces mêmes personnes se côtoieront à l’âge adulte.

• La scolarisation d’un élève handicapé en milieu ordinaire lui permettrait de ne pas subir son handicap comme une tare.

• Les nouvelles pratiques auxquelles seraient amenées à réfléchir les enseignants seraient bénéfiques à beaucoup d’autres élèves.

• Les contraintes engendrées par le handicap seraient minimisées car prises en charge par un plus grand nombre.

• Si elle voulait mettre en application sa généreuse devise « Liberté, Égalité, Fraternité », la République devrait permettre à chacun de trouver une place digne à l’école.

Accueillir tous les enfants qui peuvent apprendre dans la même école :

- entraînerait la déghettoïsation des établissements scolaires, c’est-à-dire amènerait à renoncer à l’existence d’établissements destinés aux enfants touchés par une même déficience.

- améliorerait la cohésion sociale.

- instaurerait un lien et un dialogue constructif avec les personnes concernées par le handicap (familles, élèves, enseignants, spécialistes).

Comment est-ce possible ?

• Pendant leur formation, les enseignants seraient sensibilisés aux types de déficiences les plus fréquentes. Ils auraient la possibilité d’exprimer librement leurs interrogations afin de réfléchir, avec l’aide de spécialistes, aux solutions envisageables.

• L’intégration d’un enfant pourvu d’un handicap particulier dans une école devrait se faire avec la collaboration et l’accompagnement d’un spécialiste. Ce dernier vérifierait si les conditions, notamment matérielles, sont convenables. Il suivrait la classe aussi longtemps que les enseignants ou les élèves concernés le jugeraient nécessaire pour être à l’aise et autonomes. Par la suite, l’intervention de ce spécialiste pourrait être demandée en cas de besoin.

• En demandant aux personnes déficientes comment leur scolarité aurait pu être améliorée.

• En aménageant dans les établissements scolaires des lieux où les élèves atteints de déficiences pourraient décompresser, se reposer et, si besoin, pratiquer des soins.

Une école gratuite

Nous revendiquons une véritable gratuité :

• des fournitures et des manuels scolaires,

• de la restauration scolaire,

• des transports scolaires,

• des sorties et des voyages scolaires.

C’est une condition importante pour instaurer l’égalité face à l’éducation et pour renforcer la cohésion sociale.

C’est également une condition importante pour élever le niveau général d’instruction et, par conséquent, le niveau de qualification des futurs travailleurs. Ce qui, à plus long terme, peut garantir l’indépendance nationale sur le plan de la production, donc la prospérité du pays.

Les écoles privées

Pourquoi, en 2014, 2 112 600 élèves sont-ils scolarisés dans des établissements privés ?

Nous pensons que l’immense majorité de ceux qui font ce choix sont mécontents du système scolaire public actuel pour les multiples raisons que nous avons largement exposées.

Si nos propositions étaient mise en œuvre, l’éducation nationale remplirait effectivement ses missions :

• permettre à tous les enfants d’apprendre,

• intéresser les élèves par des pratiques pédagogiques variées et adaptées,

• former des enseignants capables de mettre en œuvre notre programme,

• être véritablement gratuite,

• faire disparaître l’échec scolaire,

• accueillir tous les enfants qui peuvent apprendre,

• établir un lien permanent entre les familles et l’école,

• impliquer davantage les autorités locales dans le bon fonctionnement des établissements.

Dans ces conditions, quel serait l’intérêt d’aller payer pour un service qui ne pourrait, au mieux, qu’être de qualité équivalente ?

Si, malgré tout, pour des raisons confessionnelles par exemple, des établissements privés tenaient à leur existence, ils ne seraient plus financés par l’État, comme toute entreprise privée.

Ils auraient une entière liberté pédagogique.

Les programmes scolaires leur seraient imposés pour une part de 80 %. Les 20 % restant leur permettrait de mettre en œuvre des activités spécifiques, comme les écoles publiques.

Pour éviter les dérives sectaires et pour s’assurer que les programmes sont respectés, il y aurait un contrôle de l’Etat.

Une évaluation positive

À quoi devrait servir l’évaluation ?

Pour l’élève

Elle devrait lui permettre :

• de l’encourager à faire davantage d’efforts pour apprendre.

Rappelons une évidence : tout apprentissage nécessite des efforts. Apprendre est déstabilisant et fatigant. L’intérêt et le plaisir que peuvent procurer des activités aussi différentes que la lecture, le piano ou le cyclisme ne se révèlent pas immédiatement.

Si l’évaluation intervient trop tôt elle engendre stress et découragement. Pour cette raison, l’évaluation doit être à l’initiative de l’élève.

L’évaluation permet à l’élève de matérialiser ses efforts. Il devient fier de ses réussites, fierté renforcée par le regard de ses proches.

Elle initie un cercle vertueux : l’enfant fait des efforts pour apprendre ; quand il se sent prêt, il décide de se confronter à une difficulté à sa portée ; il en retire de la fierté, ses proches également ; il est donc prêt à consentir des efforts supplémentaires pour continuer d’apprendre.

Notons que cette façon d’évaluer, qui s’appuie sur le désir de l’élève de montrer ce qu’il sait, modifie profondément la façon de transmettre les connaissances. Il ne s’agit plus de vouloir à tout prix que tous les enfants sachent faire les mêmes choses au même moment. L’enseignant doit amener chaque élève à se sentir capable de valider ses nouvelles compétences ou connaissances.

• de savoir comment progresser.

Interroger ses réussites et ses échecs est un outil pour progresser.

C’est une des tâches des enseignants de mettre en place avec les élèves des moments où sont recherchées et analysées les causes de leurs réussites et de leurs échecs.

• de savoir ce qu’il sait faire ou pas.

L’élève devrait toujours avoir à portée de main un document adapté à son âge dans lequel sont notées les compétences acquises et à acquérir.

• de s’imaginer plus savant.

L’enfant est plus à même de grandir quand lui-même et ceux qui comptent pour lui l’imaginent plus grand. Il éprouve alors de l’intérêt pour ce qu’il fera plus tard.

De la même façon, pour être plus savant, l’enfant doit visualiser le chemin qui lui reste à parcourir pour en savoir plus, et également en avoir l’envie.

• d’acquérir des droits.

Nous pensons à l’évaluation du comportement.

Le but de cette évaluation est de permettre aux enfants qui en sont capables d’acquérir un maximum de responsabilités et de droits.

Pour l’enseignant

Elle devrait lui permettre :

• d’approcher au plus près les compétences et les connaissances de chaque élève.

• de savoir si celles qu’il souhaite transmettre sont acquises ou en cours d’acquisition.

Le but de cette évaluation est d’adapter au mieux son enseignement. Elle peut revêtir des formes extrêmement différentes : par exemple, un professeur qui laisse ses élèves s’exprimer pendant cinq minutes sur le cours qui vient de se terminer évalue sans même que ses élèves s’en rendent compte si ce qu’il voulait transmettre est passé ou pas.

Il n’y a pas d’intérêt à la « médiatiser » ou à la ritualiser. C’est un outil pour préparer la classe.

Pour les parents

En début d’année, les parents doivent être informés de la manière dont l’évaluation sera menée.

Plusieurs fois dans l’année, des réunions regroupant l’élève, ses parents, l’enseignant et éventuellement les autres adultes qui l’aident, doivent permettre de faire le point sur le travail de l’élève et d’offrir des perspectives. Les comptes-rendus de ces réunions pourraient figurer dans le document qui accompagne l’élève.

Aujourd’hui, comme l’école est la première étape de la compétition sociale, beaucoup de parents donnent la priorité au classement de leur enfant par rapport aux autres. Dans une société remise d’aplomb, dans laquelle chacun aura sa place, l’intérêt se tournera vers ce qui est réellement appris.

Pour l’institution

À la fin de la scolarité obligatoire, l’élève poursuivra les études de son choix : filière générale ou filière professionnelle.

Pour chaque formation particulière, un examen spécifique attestera que les préalables à la poursuite réussie des études sont acquis. En cas d’échec, des formations de qualification seront proposées.

Pour cette raison, le baccalauréat n’aura plus de raison d’être.

Pour marquer l’achèvement de la fin de scolarité obligatoire, il suffira d’une cérémonie (qui pourrait revêtir une certaine solennité et porter une certaine force émotionnelle).

 

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