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Source : CNIL

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Pauvreté, misère, chômage de masse, désespoir, désagrégation sociale, avenir sinistre, la société française est en train de s’écrouler. Mais cet effondrement n’aurait pas été possible s’il n’avait pas été précédé par un autre effondrement, passé inaperçu, l’effondrement intellectuel.

En juin 1976, le régime communiste réprime violemment des grèves ouvrières en Pologne. En septembre, un groupe d’intellectuel crée le Comité de Défense des Ouvriers et fait converger les attentes de l’intelligentsia polonaise avec celles de la classe ouvrière. Le processus qui aboutira à la chute du communisme en Europe était engagé. Il aboutira à la chute des régimes communistes en 1989 et à la disparition de l’URSS en 1991. Dès 1980, la Chine avait entamé sa conversion à l’économie capitaliste.

L’effacement du communisme signait la fin d’un siècle et demi d’utopie et d’espoir. La société capitaliste avec ses inégalités sociales et ses crises à répétition, n’était guère enthousiasmante. Mais voilà : des deux combattants, il n’en restait qu’un seul, et ce n’était pas celui sur lequel on aurait misé. Le capitalisme s’était révélé plus efficace que le communisme. Donc les principes économiques du capitalisme étaient meilleurs.

Dès lors, il était dérisoire de rêver à une quelconque utopie. L’expérience avait tranché. Il y avait le temps d’avant, celui des chimères, et le temps qui s’ouvrait, celui du réalisme. L’Histoire était finie. Cela a eu une première conséquence pour nos intellectuels. Puisqu’il était devenu futile de combattre le système capitaliste, il fallait chercher à l’améliorer en intervenant sur les marges. De là l’éclatement des contestations sociales en une multitude d’actions disjointes.

Une seconde conséquence a été plus discrète et plus pernicieuse. Pourquoi s’intéresser aux rouages du capitalisme, alors qu’il n’y avait plus d’enjeu et qu’il n’y avait plus qu’à s’accommoder de ce système ? L’intérêt des intellectuels pour le fonctionnement de l’économie s’est dissout.

Le plus grave n’est pas que les délires ultralibéraux n’aient pas été contestés. Il est que les intellectuels ont renoncé à comprendre le fonctionnement de la société. Plus d’interrogations, plus de curiosité. Et c’est cette idéologie du “c’est comme ça, il n’y a pas à se poser de questions” qui a été transmise à leurs élèves et au reste de la société.

Quand l’intelligentsia renonce à comprendre le fonctionnement de l’économie et de la société, toutes les autres interrogations flétrissent. « Pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres ? » devient une question pour enfants en atelier philo. On ne peut pas savoir, à chacun son opinion. Ce qui compte, c’est l’attitude éthique et de faire le bien autour de soi. Ce positionnement et la dispersion des initiatives, souvent caritatives, ont ravalé nos intellectuels au niveau de dames patronnesses.

Quand les intellectuels cessent de s’interroger sur ce qui est fondamental, l’ésotérisme et la psychologie à la petite semaine fleurissent. Puisqu’il n’y a rien à comprendre, pourquoi s’affronter aux questions scientifiques ? L’intérêt pour la science s’évapore. Ce n’est pas en essayant de rendre la science amusante, en sautillant sur les plateaux télévisés, en diffusant des leçons express avec des petits crobars sur internet, que les scientifiques parviendront à réintéresser les jeunes. Le problème est ailleurs. Il est que nous vivons dans une société dont on ne cherche plus le sens.

Depuis que la deuxième crise générale du capitalisme a éclaté, en 2007, nos intellectuels auraient eu le temps de se remettre en cause. Ils ne l’ont pas fait. La routine prise pendant trois décennies l’emporte. Quand aux jeunes, ils n’ont jamais appris comment s’interroger sur le fonctionnement de la société.

Voilà pourquoi un phénomène aussi stupéfiant que l’écroulement de notre société se passe dans une telle indifférence.

 

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